Notre action pour l'éducation des filles au Maroc
QUESTIONS FRÉQUENTES

Quels sont les projets actuels de la fondation ?

La fondation dispose aujourd’hui de 2 maisons/foyers en location à Asni, gérées en partenariat avec l’association locale « En route pour l’école ».

Une de ces maisons fonctionne déjà avec de très bons résultats notamment sur la dernière année, depuis sa reprise et stabilisation par la fondation. La seconde est opérationnelle depuis la rentrée de septembre 2015. Il s’agit d’une autre maison en location qui vise à couvrir les demandes de plus en plus importantes des familles vivant dans les douars. Ces deux maisons disposent d’une capacité d’accueil limité de 25 pensionnaires.

En complément à ces deux maisons, la fondation finance aussi 1 internat construit et géré par l’association « Education for All », toujours à Asbi, et qui accueille 35 filles chaque année.

L’objectif est de pouvoir répondre à la demande de cette région rurale et isolée où les taux de scolarisation des filles sont parmi les plus faibles et où plus de 70% des femmes sont analphabètes. Cette région pourra alors servir de région pilote en vue de la reproduction du modèle en partenariat avec le ministère de l’éducation et des donateurs locaux privés. C’est en tout cas le second objectif que s’est donné la fondation.

Quel recul avez-vous sur ces premiers projets et pour quels résultats ?

La fondation n’existe il est vrai que depuis 2014. Toutefois deux des maisons soutenues ont déjà plusieurs années d’activités avec des résultats très positifs comme le démontrent les résultats scolaires des jeunes pensionnaires qui ont par exemple toutes validées leur passage en année supérieure pour l’année scolaire en cours.
Par ailleurs, le travail de sensibilisation effectué dans les douars et les avis positifs des pensionnaires et parents ont généré un nombre important de demandes /candidatures, supérieures aujourd’hui aux capacités d’accueil.

Pour preuve, cette année, 60 candidatures ont été reçues pour 25 places disponibles.

En outre cette solution d’internats est recommandée par l’Unicef, l’Unesco et ONUFemmes et soutenue par l’Etat marocain dans le cadre de ses plans nationaux liés à l’éducation et à l’alphabétisation. Dans le pays, La problématique tient davantage au financement de cette solution et à la gestion et pérennité des structures. Des petites maisons louées et aux capacités d’accueil limité, engagent logiquement très peu les bailleurs et les communautés.

Enfin, la fondation BS bénéficie du partenariat et du soutien d’Education for All, qui depuis 2007 gère 5 pensionnats avec succès. La fondation compte aussi sur le soutien d’Aide et actions qui mène depuis 2007 un projet d’Education et développement dans la vallée d'Imlil qui vise au développement de la petite enfance, à améliorer la qualité de l'éducation dans les écoles officielles, à renforcer les compétences des communautés et enfin, à éduquer à la vie, par exemple, par la formation professionnelle.
Le projet est donc fort de ces soutiens, de cette expérience et de l’engagement de la communauté d’Asni.

L’école est-elle de qualité et a-t-elle la capacité d’accueil suffisante ?

Comme la majorité des écoles du système éducatif marocain en zone rurale, la qualité de l’enseignement n’est pas suffisant avec des classes de 45 élèves en moyenne, un absentéisme des enseignants, et des difficultés d’enseignement dus aux différences de langues entre enseignants et élèves (arabe, berbère, français). L’école ne dispose par de salles d’enseignants, de bibliothèques ou de salle informatique. Il n’y a pas de salles pour les enseignants.

Comment fonctionne le projet entre la Fondation Béatrice Schonberg et l’association En Route Pour L’école ?

La Fondation Béatrice Schonberg est chef de projet, et en ce sens dirige, supervise et évalue la totalité du projet et pourvoit à ses besoins financiers et de support technique et stratégique. Elle prend les décisions stratégiques et gère aussi les relations et les reportings pour les partenaires et donateur.

L’association « en route pour l’école » est opérateur du projet et a donc en charge la gestion et la mise en oeuvre de toutes les activités du projet, incluant le déploiement budgétaire. Dans ce cadre, l’association gère le campus et les deux maisons d’études et conclue les partenariats locaux nécessaires avec toutes les parties prenantes.

Les deux partenaires sont en contact hebdomadaires avec des reportings narratifs et financiers réguliers. Une convention de partenariat a été signée et est disponible sur demande.

Comment les parents et la communauté sont ils impliqués ?

Toutes les parties prenantes ont validé le projet de campus. En outre, la mairie et le gouverneur soutiennent les efforts de la fondation et ont notamment engagé des démarches pour trouver le terrain et en faciliter l’acquisition.

Les parents et familles candidatent volontairement pour placer leurs filles dans les maisons/campus et s’engagement dans le cadre d’une convention annuelle que la fondation souhaite changer pour 3 ans. Ils se réunissent tous les trimestres avec les encadrant des maisons d’études pour faire le point sur le bien-être, le comportement, la santé et les résultats scolaires de leurs filles, et font ensemble un bilan annuel. Ils reçoivent aussi régulièrement une fiche de suivi à jour de leur fille avec ses résultats et les appréciations de la directrice de la maison d’études.

En outre, l’association locale principale « Tiwisi » est impliquée dans le processus de sélection des filles et dans toutes les réunions régulières sur l’état d’avancement du projet.

Enfin, l’école et les enseignants sont consultés et interrogés régulièrement concernant le travail des pensionnaires et les capacités d’accueil.

Comment les filles sont-elles sélectionnées ?

Tout d’abord, une première sélection se fait sur dossier. Les dossiers consistent à indiquer l’état civil des familles et leurs ressources. Le dossier est rempli par les parents avec l’aide de l’association « En route pour l’école » ou de son partenaire « Tiwisi ».

Les conditions de ressources le plus faibles sont privilégiées.

Ensuite, les pensionnaires passent des tests de niveau qui permettent de s’assurer de leur capacité à intégrer l’année scolaire et à évaluer ses faiblesses pour les travailler avec la répétitrice.

Compte tenu des places limitées, sont privilégiées les familles les plus pauvres et les filles ayant le meilleur niveau ou capacité de réussir.

 

Comment les parents sont-ils convaincus de scolariser leurs filles ?

Des tournées sont organisées dans les douars par l’association « En route pour l’école » et « EFA » afin de sensibiliser les familles à la nécessité et aux avantages de scolariser leurs filles et aux possibilités offertes par les maisons d’études. Malgré les discriminations fortes qui frappent les filles et les femmes dans la région, les familles répondent positivement à cette offre de par sa simplicité et sa gratuité. L’environnement féminin familial et sécurisé des maisons d’études participent beaucoup à leur décision positive en levant les derniers freins. Enfin, la communauté encourage fortement ces scolarisations.

A ce jour, les demandes sont supérieures aux places disponibles, notamment car les cadettes suivent leurs soeurs ainées.

 

Quels sont les frais à la charge des parents ?

Afin de s’assurer de leur engagement et implication, certains frais doivent rester à la charge des parents. La fondation a fait le choix de laisser à leur charge :

  • Les vêtements
  • Les frais éventuels de trajets pour retourner dans leur famille le week-end.

Tous les autres frais sont pris en charge par la fondation.

 

Les filles ont-elles une chance de poursuivre des études universitaires ?

En validant leur BAC et avec un bon niveau de français, qui restent les deux objectifs que cherchent à atteindre la fondation BS avec ses pensionnaires, les filles ont toutes les chances de poursuivre leurs études universitaires.

La fondation réfléchit actuellement à un système de bourse privée pour compléter les bourses d’état afin de renforcer leurs chances de poursuivre leurs études. Pour cela, l’idée est d’impliquer des donateurs particuliers et entreprises marocains ainsi que des marraines connues par bourse/thématique, comme Nadia Salah.

 

Témoignages

"Je sais que grâce à mes études aujourd'hui,
je vais jouer un grand rôle demain."

Zahira (12 ans)

"Je veux aller à l'école, mais je ne peux pas parce que ma famille a besoin de moi. "

Souad (12 ans)

"Je me sens heureuse et en sécurité quand je suis à l'école"

Noura (10 ans)

Agissons maintenant !

Trois maisons d'études attendent notre soutien.

Nous aider